Les remèdes de l'homme medecine
Sapin balsamique
Utilisé par les Indiens sous forme solide ou en infusé, le sapin balsamique constituait l'un des remèdes naturels les plus efficaces contre le mal de dos, le rhume, la toux, l'asthme et la phtisie.
Les Penobscots appliquaient la résine du sapin balsamique sur des brûlures, des plaies et des coupures ; les Montagnais s'en servaient pour soigner les douleurs de poitrine et comme laxatif puissant ; et les Menominees , contre le rhume et les affections pulmonaires.
Les Potawatomis des forêts employaient le liquide extrait de l'écorce comme remède contre le rhume, comme pommade pour les plaies et les blessures et, en infusé, comme médicament contre la phtisie et les infections internes.
Achillée mille-feuille
Les Indiens utilisaient l'achillée depuis les temps les plus reculés. Les Païutes s''en servaient pour confectionner un e tisane contre les troubles intestinaux, tands que les Utes l'employaient contre la nausée, en plus d'appliquer cet efficace remède naturel sur les bleus. Les Winnnebagos avaient recours à l'infusé de mille-feuille pour réaliser des compresses sur les tuméfactions et soigner les maux d'oreilles, cependant que les Chickasaws l'adoptaient pour lutter contre les crampes du cou. Les Indiens préparaient avec les feuilles d'achillée mélangées à d'autres plantes un onguent visant à traiter les éruptions cutanées; les Ojibwas, en particulier, adoptaient ce remède contre les piqûres d'araignées venimeuses . Avec un infusé de mille-feuille, les Montagnais soignaient la fièvre, et les Micmacs, le rhume.
Bouleau
Le bouleau était un remède thérapeutique que les Indiens d'Amérique employaient largement contre diverses maladies : blessures, bleus, coupures, brûlures, toux, rhume, affections pulmonaires. Les feuilles de bouleau servaient sous forme solide ou en décocté, et étaient censées purifier l'organisme; les cendres de l'écorce étaient en outre censées purifier contre les aphtes et les stomatites, et pour combattre la gale. Les feuilles et l'écorce de bouleau étaient par ailleurs adoptées pour traiter les ulcéres et les tumeurs. Des rameaux du bouleau américain, les Potawatomis extrayaient enfin une huile avec laquelle ils parfumaient d'autres médicaments.
Cédre rouge
Les Indiens confectionnaient un infusé de cèdre rouge, qu'ils mélangeaient avec du vinaigre ; ce remède permettait de soigner la gale et bon nombre de maladies de la peau; l'huile tirée des feuilles combattait en revanche les rhumatismes et les inflammations. Les tribus des Grandes Plaines avaient recours au cèdre rouge pour lutter contre la toux; les Dakotas, les Omahas, les Poncas et les Pawnees en faisaient brûler des rameaux pour effectuer des fumigations contre le rhume. Les Creeks se servaient aussi des fumigations de cèdre rouge contre les contractures des muscles du cou, tandis que les Natchez traitaient de cette maniére les douleurs au niveau des épaules, de la poitrine et du dos, de même que les jambres enflées. Les Alabamas faisaient bouillir en revanche les feuilles et les rameaux , puis appliquaient les compresses ainsi obtenues pour soigner les rhumatismes. Les Ojibwas, enfin, hachaient les feuilles et les baies pour confectionner un remède contre le mal de tête.
Orme rouge
Les Indiens broyaient l'écorce de la racine de l'orme rouge jusqu'à ce qu'ils obtiennent une poudre, qu'ils faisaient ensuite sécher sur le feu. Ils considéraient le médicament ainsi réalisé comme l'un des plus efficaces pour cicatriser les blessures fraiches et les coupures. Avec l'écorce et la résine de l'orme rouge, ils soignaient en outre les furoncles, les pustules et les éphélides du visage; ils les mélangeaient également avec du vin pour faciliter l'expectoration du catarrhe. L'écorce de l'orme rouge servait par ailleurs à soigner les éruptions cutanées, les inflammations , la dysenterie et la diarrhée. Les femmes enceintes buvaient quant à elles une tisane d'orme rouge pour accélérer le travail. Les Indiens de l'Ozark employaient l'écorce comme remède contre le rhume, les troubles intestinaux, les ulcéres et les tuméfactions.
Pin
Les Amérindiens utilisaient l'écorce de pin comme remède contre tous les types de blessures; ils avaient en revance recours à la résine de l'arbre pour soigner les affections de la poitrine et la toux, mais aussi en cas de blennoragie et d'ulcéres. La résine de pin favorisait d'autre part la cicatrisation des blessures, calmait la douleur, réduisait les tuméfactions , stoppait les inflammations et traitait les rhumatismes. Les Choctaws soignaient avec une pommade à base de pin les furoncles , les ulcéres et les blessures provoquées par des épines et des échardes. Les Ojibwas broyaient les aiguilles de pin pour lutter contre le mal de tête; les fumigations d'aiguilles de pin étaient considérées comme un remède efficace contre le mal de dos. Pour soigner le rhume, les Mohegans buvaient un infusé d'écorce de pin, tandis que les Tadoussacs absorbaient un infusé d'aiguilles de pin pour traiter le mal de gorge. Les Menominees consommaient pour leur part des infusions d'écorce contre les douleurs de poitrine.
Saule
Le saule possédait surtout des vertus anesthésiques et calmantes. Avec l'écorce de saule, les Natifs de Californie préparaient une tisane pour soigner le lumbago. Contre les tuméfactions, les Catawbas confectionnaient en revanche une tisane avec la racine de saule , que les Chickasaws utilisaient pour leur part contre le mal de tête et les hémorragies nasales. Les Creeks se plongeaient dans un infusé de racines bouillies pour prévenir la fiévre; les Algonquins agissaient de même pour soigner cette derniére. Les Mohegans confectionaient des infusés d'écorce de saule contre les vomissements et la production de bile dans l'estomac. Les Penobscots buvaient le même infusé pour soigner le rhume et fumaient l'écorce de saule pour lutter contre l'asthme.
Eau
Les populations indiennes se servaient de l'eau pour combattre les rhumatismes, les brûlures, la fiévre, le mal de dos, le mal de tête, les douleurs de poitrine et d'estomac, les inflammations des yeux et d'autres parties du corps.
Pour se soigner, les Indiens se plongeaient souvent dans l'eau. Après un bain de vapeur, par exemple, ils effectuaient de longs séjours dans les eaux glacées d'un lac ou d'une riviére: l'écart de température ainsi provoqué constituait un traitement efficace, ainsi qu'un excellent moyen de prévention, contre diverses affections, et permettait d'atténuer les tensions nerveuses.
Les Secrets des Indiens d'Amérique .Ed de Vecchi - de S.Bedetti
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Observations sur la médecine des Indiens d'Amérique - Encyclopédie de l'Agora
Les plantes médecinales des Indiens des Plaines -
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