Classe privilégiée de la société gauloise , les druides avaient pour fonction de veiller
aux <choses> divines , de s'occuper des sacrifices publics et privés et de régler les rituels religieux. Ils étaient commandés par un chef unique ayant une autorité suprême .
Bien qu'ils le fussent quelque peu , les druides ne se voulaient ni sorciers, ni chamans, ni magiciens. Ils se présentaient comme prêtres, représentants d'un sacerdoce, le culte druidique.
Pour devenir druide - et ce mot ne vient pas du grec drus , Chêne, mais du celtique dru qui signifie le << Très-Savant >> - les études étaient de vingt ans en Gaule et de douze ans en Irlande.
Elles étaient orales et en vers pour en préserver les secrets. Les futurs druides apprenaient la généalogie, la poésie, le droit, la médecine, les religions... Mais, à défaut de textes écrits, on ne connait pas leurs sciences et leurs rituels incantatoires, divinatoires, médicaux... N'est parvenue jusqu'à nous que la cueillette du gui, accompagnée du sacrifice de deux taureaux.
Les druides qui avaient un rôle essentiel dans et sur la société , détenaient l'autorité spirituelle et jouaient un rôle d'intermédiaire entre les dieux et les souverains . ( par ex. si un roi rendait la justice, c'es son druide qui disait le droit)
A certaines époques de l'année, les druides se réunissaient à des endroits précis de la Gaule.
Un de leurs rendez-vous était dans le pays des Carnutes, ancien nom de la ville de Chartres,
entre la Loire et la Seine.
Les assises annuelles des druides étaient l'occasion pour la population de soumettre leur probléme et d'obtenir des jugements rendus sans appel.
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Eloge des saisons
Les druides , dans leur conception éthique, philosophique , astronomique et religieuse du temps, partageaient leur calendrier annuel en quatre cycles correspondant à quatre saisons.
Chaque période commençait par une fête.
Le 1er novembre marquait la fête de SAMAIN (réunion en celte) ; elle marquait la fin de la " saison claire " et le début de la " saison sombre ". Cette assemblée de la fin de l'été était placé sous le signe du GUI.
Cette date était considéré comme le jour-charniére entre le monde visible des vivants et le monde invisible des disparus. Pendant la nuit de Samain , les disparus revenaient visiter leurs lieux d'existence. Cette fête , dite du monde des Âmes , est devenue la fête de tous les saints.
La 2e fête était celle du Printemps ou de la Fécondité, IMBOLC .
Elle avait lieu le 1er février et était placée sous le signe du TREFLE. La fête d'Imbolc - ce mot signifie lustration - reprenait le rituel des Lupercales romaines, ancienne fête dédiée aux bergers et célébrée le 15 février de chaque année.
Elle avait lieu en l'honneur de Faunus,fils de Picus, petit-fils de Saturne et père de Latinus, roi des latins. Faunus , dieu pastoral, chasseur et promoteur de l'agriculture , rendait des oracles - d'où son surnom de Fatuus " le devin" - et dévoilait l'avenir grâce aux rêves et à des voix surnaturelles sortant des bosquets sacrès.
La fête d'Imbolc correspondait à une purification - d'où le nom de lustration - nécessaire pour débuter un nouveau cycle d'existence. ( la fête d'Imbolc a été récupérée par le christianisme au bénéfice de Ste Brigitte).
Vient ensuite le 1er mai, la fête du Feu. Cette grande fête sacerdotale honorait le dieu BEL, appelé aussi Belenos, Beltaine ou Belisama. Le 1er mai , qui fait débuter le mois du CHÊNE , est marqué par de grands feux rituels.
Le Feu , manifestation d'une énergie universelle, a comme symboles cosmiques le Soleil, ses rayons et la foudre que lancent les dieux. Le Feu, associé à la purification, à la vie et à la mort, est aussi lié à la Lune , l'opposé solaire. Selon les doctrines druidiques, aprés la fin du monde ne subsisteront sur terre que le Feu et l'Eau.
A l'entrée de l'automne, correspondant chez les druides au 1er août , avait lieu la fête du Roi ou assemblée de LUG.Pendant cette Lugnasad qui était également la fête des moissons, avaient lieu des compétitions sportives autour des tertres dédiés aux déesses de la Fertilité. Le dieu Lug promettait la prospérité et l'assurance que les jours et les nuits ne s'arrêteraient jamais de tourner.
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