Qui étaient ces premiers envahisseurs, ancêtres des tribus indiennes ? Selon toute probabilité, il s'agissait d'une ramification de peuple proto-mongoloïdes issus du nord-est de l'Asie . Ni leur lien direct avec un trone linguistique plus tardif, ni aucun vestige archéologique situé en Asie n'a été découvert jusqu'à ce jour. Toutefois , leur héritage culturel en Amérique du Nord semble indiquer qu'ils faisaient partie d'une vaste culture , s'étendant de la Scandinavie ( photo ci-dessus - voir lien comparatif!) et le nord de la Russie jusqu'en Sibérie.
Trouver des caractéres religieux communs , entre tous ces peuples reliés historiquement 
au sein d'une grande culture uniforme, n'a rien de surprenant. Ainsi , les tabous de chasse , le cérémonialisme animal , la coyance dans les esprits, et le chamanisme sont des pratiques que l'on rencontre chez les peuples aussi distants géographiquement que les Saamis d'Europe du Nord , les Samoyédes d'Asie septentrionale , ou bien les Algonquins de la Côte-est du Canada. Même les mythes et les motifs mythologiques ont leurs contreparties dans les religions du Nouveau et de l'Ancien Monde. Considérée dans un contexte d'évolution, la strate circumpolaire contient manifestement les prémisses de la religion des premiers habitants d'Amérique du Nord.
L'immigration de ces groupes de population vers l'Amérique s'est déroulée sur plusieurs milliers d'années. Les derniers à arriver furent probablement les Indiens Athapascans, qui occupent maintenant l'ouest du Canada et l'Alaska, mais dont certains éléments sont descendus jusque dans le Sud-Ouest où vivent leurs descendants actuels, les Apaches et les Navajos. Les Athapascans sont vraisemblablement liés au tronc linguistique sino-tibétain et ont dû transporter avec eux les rites et les idées religieuses datant d'avant l'Empire sacré de Chine et le lamaïsme tibétain. Leur idéologie originelle était une religion de chasseurs, teintée de coutumes matriarcales comme les rites de puberté des jeunes filles.
La conception courante sur l'origine nord-asiatique des Amérindiens est obscurcie par l'absence de connaissances précises sur le moment et la maniére dont des groupes particuliers se sont installés dans certaines zones, ainsi que sur la façon dont ils ont été amenés à partager certains traits culturels tout en développant de nouveaux. Par exemple, un des caractéres qui semble être demeuré relativement constant chez la plupart des Amérindiens est cette religion originelle de chasseurs importée par les premiers immigrants. Cependant, de nombreuses questions très intrigantes sur l'origine de plusieurs traditions et leurs rapports avec d'autres cultures restent sans réponse. Un cas interessant est celui de l'origine des mats totémiques des Indiens de la Côte Nord-ouest , qui ont été comparés avec les mats cérémoniels des cultures du sud-pacifique aussi bien qu'avec ceux des Maoris de Nouvelle-Zélande. Plusieurs savants ont montré que la similitude entre ces objets culturels faisaient ressortir une origine " pacifique" commune, mais la majorité des anthropologues américains rejettent cette thése. Il est plus vraisemblable que les mats totémiques ( de même que les mythes présentant des similitudes avec la mythologie polynésienne) se soient développés en Amérique du Nord indépendamment de toute origine ou influence provenant de la zone pacifique.
La discussion sur une source trans-pacifique de certains caractéres religieux se justifie davantage 
lorsqu'on considére les origines de la religion des cultivateurs , car il y a des paralléles plus évidents entre les rites agraires de l'Ancien Monde et ceux du Nouveau Monde.
Par opposition au maintien de la vie de chasseurs dans les extrémités nord et sud des deux Amériques ( sans doute en raison des conditions climatiques) , à partir de 5 000 av.J-C. les zones tempérées et tropicales du centre ont vu se développer une agriculture du maïs et du manioc. Les anthropologues s'accordent en général pour reconnaitre l'origine indigéne de cette agriculture , mais le tableau se complique du fait que les idées et les rites religieux liés à l'agriculture en Amérique sont très proches de ceux de l'Ancien Monde. Les mêmes légendes sur les esprits agraires apparaissent dans les deux hémisphéres. n exemple flagrant est, en Amérique, l'hsitoire des Jeunes Filles Maïs, dont la fuite hors du monde des hommes provoque la disparition de toute nourriture d'origine végétale et dont le retour après une longue absence entraine d'abondantes récoltes. Ce mythe posséde un paralléle remarquable en Europe et au Moyen Orient avec l'envol et le retour de la déesse de la fertilité. Toutefois, il est également possible d'affirmer que cette légende ne fait que dépeindre la succession des saisons à l'intérieur du cycle agraire annuel et qu'elle a très bien pu naitre de façon unilatérale dans chaque hémisphére.
Quelle que soit l'origine - ou les origines - ultime(s) de l'agriculture des Amérindiens , il reste qu'un modéle religieux associé à l'horticulture s'est répandu sur tout le nord de l'Amérique du Sud et le sud de l'Amérique du Nord.
Le résultat final de cette longue histoire de migration des peuples et d'épanouissement de cultures dans les deux Amériques est le développement de deux orientations religieuses opposées : les vieilles religions de chasseurs et les relgions nouvelles des cultivateurs. Globalement, ces deux modéles sont définis par deux séries de caractéres ; chaque tribu incline plus ou moins vers l'un ou l'autre "caractére" , ou dans plusieurs cas vers un mélange des deux.
(...)
1 // (Religions des Indiens d'Amerique éd. Le Mail )
2 /// avec certaines photos, des liens d'infos supplémentaires! un clic suffit...
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