Élise Dubuc est professeure adjointe de muséologie au Département d'histoire de l'art et d'études cinématographiques de l'Université de Montréal. Elle détient un doctorat en anthropologie et une maîtrise en muséologie. Ses champs de recherche couvrent l'anthropologie du musée, l'anthropologie du corps, l'identité, le patrimoine, ainsi que les liens entre culture matérielle et immatérielle. Elle est impliquée comme co-chercheure dans des projets de recherche d'envergure avec des communautés autochtones. Ses publications traitent de l'histoire et la critique des musées, des musées autochtones, de l'épistémologie de l'objet, des savoirs et savoir faire, de l'anthropologie du corps et du vêtement. Ses travaux de recherche actuels portent sur la médiation par l'objet, notamment à travers les institutions du musée et des vêtements, les nouvelles stratégies de transmission de la culture, et le renouvellement des musées autochtones comme outil communautaire créatif.
Elise Dubuc s'apprête à prendre les commandes d'un important projet de recherche au sein duquel les autochtones travailleront sur un pied d'égalité avec les universitaires.
Les travaux porteront sur le rapatriement vers leur communauté autochtone d'origine d'objets culturels ou rituels disséminés dans divers musées.
Elle collabore depuis plus de 10 ans avec des communautés désireuses de se réapproprier leurs objets et ainsi de reprendre en main leur héritage de manière, notamment, à tisser de nouveaux liens avec leurs ainés et à encourager la transmission aux jeunes.
Or, si les musées acceptent de plus en plus de restituer des restes humains, les négociations s'avèrent plus ardues lorsqu'il s'agit d'artéfacts qui ne proviennent pas de sépultures et qui ne sont pas par définition sacrés. Et même à ce titre, la reconnaissance des valeurs autochtones peut ne pas prévaloir.
(source: http://www.techno-science.net/)